Matinée d'étude sur l'intégrité scientifique

7ème Matinée d’étude des formations doctorales (URFIST - Rennes 1 - Rennes 2 - INSA Rennes) « Intégrité scientifique : faire et diffuser sa recherche de manière responsable »

Vous pouvez encore vous inscrire à la Matinée d'étude des formations doctorales, qui aura lieu à Rennes 2 le 3 février, de 9 h 30 à 13 h.

- Si vous êtes doctorant en Bretagne, vous vous inscrivez sur AMETHIS : https://amethis.ueb.eu/ ;
- Si vous êtes doctorant en Pays de la Loire, vous vous inscrivez sur LUNAM DOCTEUR : http://ludoc.univ-nantes.fr/login.jsf
- Pour les personnes qui préparent des thèses en médecine et pharmacie, contacter directement marie.hubert [at] univ-rennes1.fr (Marie Hubert ; )
- Pour tous les publics non doctorants, il faut aller sur SYGEFOR : https://sygefor.reseau-urfist.fr/#!/training/6499/6884/?from=home

Tout le programme et les infos pratiques sur Formadoct : http://guides-formadoct.u-bretagneloire.fr/matinee_etude_2017

Nous repproduisons ici le texte de présentation de la Matinée.

Le COMETS (Comité d’Ethique du CNRS) rappelle une évidence parfois perdue de vue : « La rigueur de la démarche scientifique, la fiabilité des résultats de la recherche et l’honnêteté de leur interprétation sont essentiels pour l’avancement de la connaissance et pour garantir la confiance que le public accorde aux chercheurs et à la science en général. ». L’intégrité scientifique, qui est « la conduite intègre et honnête qui doit présider à toute recherche » (Rapport Corvol), est au fondement de la crédibilité d’un chercheur, d’un laboratoire, d’un établissement de recherche et, au-delà, de la confiance du public dans la science. Or, si les « méconduites scientifiques » existent depuis longtemps, on assiste aujourd’hui à une augmentation inquiétante de la fraude scientifique et à une diversification des entorses à l’intégrité scientifique. Plagiat dans les travaux universitaires, falsification des données, non reproductibilité des résultats d’une expérience, échantillons de données trop restreints, signatures de complaisance dans les articles, évaluations biaisées dans les comités de lecture, publications en nombre dans de fausses revues scientifiques, etc. : la liste de tous les manquements à une recherche responsable ne cesse de s’allonger. Les raisons en sont multiples : la pression à la publication, la paresse intellectuelle, la volonté de notoriété à tout prix, les facilités du copier-coller, les effets pervers du Libre Accès avec le marché des « éditeurs prédateurs »... Le numérique et Internet révèlent, là comme ailleurs, toute l’ambivalence des technologies, qui à la fois encouragent les pires pratiques mais donnent aussi les moyens de lutter contre elles.

Face à ces défis, qui menacent la crédibilité même de la science et des chercheurs, les institutions réagissent de plus en plus fortement : depuis la « Charte européenne du chercheur » de 2005 jusqu’au récent « Guide  pour  une  pratique  de  la  recherche intègre  et  responsable » du COMETS de septembre 2016, en passant par la « Déclaration de Singapour » de 2010 ou la « Charte nationale de déontologie des métiers de la recherche » signée en  2015 en France, de nombreux textes définissent, encadrent et orientent les actions en faveur de l’intégrité scientifique.  Celle-ci fait même partie intégrante de la formation des doctorants, puisque les Ecoles doctorales doivent désormais veiller « à ce que chaque doctorant reçoive une formation à l’éthique de la recherche et à l’intégrité scientifique » (arrêté du 25 mai 2016 sur le doctorat).

La septième matinée d’étude des formations doctorales « Intégrité scientifique : faire et diffuser sa recherche de manière responsable », qui sera organisée à l’Université Rennes 2 le vendredi 3 février 2017, s’inscrit dans ce mouvement d’ensemble et visera à donner de nombreux éclairages sur cette thématique, plus complexe qu’il n’y paraît. La conférence introductive permettra de dresser le cadre général de l’intégrité scientifique, en en rappelant les définitions, les enjeux, les exemples de méconduites, et en présentant les politiques mises en oeuvre en France pour favoriser sa promotion. La seconde conférence portera sur l’intégrité de la recherche dans la publication scientifique et fournira aux doctorants d’utiles conseils pour éviter les mauvaises pratiques en matière de publication. La table ronde, enfin, permettra aux acteurs locaux de débattre de plusieurs questions : quelles politiques locales en matière d’intégrité scientifique, de lutte contre le plagiat, quelles incidences sur la formation des doctorants, quelles variations disciplinaires de l’intégrité, en quoi la Science ouverte peut-elle être un moyen de lutte contre la fraude scientifique, .quelle responsabilité du chercheur sur les réseaux sociaux, etc. ?​

Au programme, deux conférences et une table ronde :

- Michèle Leduc, Directrice de recherche émérite CNRS au laboratoire Kastler-Brossel, Ecole normale supérieure, Paris, membre du comité d’éthique du CNRS (COMETS) :  conférence sur “Liberté, responsabilité et éthique du chercheur

- Hervé Maisonneuve, Consultant en rédaction scientifique, ancien professeur associé, santé publique, auteur du blog "Rédaction médicale et scientifique": conférence sur “Les petits arrangements des publications

Table ronde « Enjeux et questions autour de l’intégrité scientifique », animée par Alexandre Serres (URFIST de Rennes), avec :

- Marc Bergère, Maître de conférences HDR en Histoire contemporaine, Vice-Président chargé de la documentation et des ressources technologiques, Université Rennes 2

- Marie Trabalon, Professeure (Ethologie), Directrice adjointe de l'ED VAS, Université de Rennes 1

- Gaïd Idrissi-Le Maner, Professeure (Psychologie du Développement), Directrice de l’ED SHS, Université Rennes 2

- Hervé Folliot, Professeur (Physique), Directeur de la recherche et de la valorisation, INSA Rennes